Le mythe d'Orphée, issu de la mythologie grecque, est certainement l'un des mythes qui a le plus inspiré les artistes. L'oeuvre la plus connue qui s'est inspiré de cette histoire est l'opéra
Orfeo, executé en 1607 par Claudio Monteverdi.
Ce mythe commence par l'union du roi Oeagre et de la muse Calliope, qui donna naissance à un enfant, Orphée. Dès sa naissance, il fut déjà comblé de dons. Mais le plus connu était très
certainement celui pour la musique : en effet, une légende raconte qu'il aurait ajouté deux cordes à la lyre à sept cordes, en hommage aux neuf muses. Il charmait aussi les bêtes sauvages, ainsi
que les êtres inanimés. Il passait aussi pour être le meilleur poète de son temps. Il est aussi cité dans d'autres récits mythologiques, tels que celui de Jason et les Argonautes, où il aurait
charmé les sirènes de sa musique, ce qui aurait permis à l'Argonaute de continuer son périple.
Après cela, il rencontra une femme, Eurydice. Malheureusement, le jour de leur mariage, celle-ci fut mordu au mollet par un serpent. Orphée, accablé de malheurs, entreprit tout ce qui était
possible pour retrouver sa bien-aimée. Il descendit ainsi la rechercher aux Enfers, et après avoir endormi le chien Cerbère à trois têtes, il eut un accord avec Hadès, le roi des Enfers. Il peut
récupérer Eurydice, mais il ne doit ni la regarder, ni lui parler, ni se retourner pendant qu'il la ramène sur terre. Mais, s'inquiétant face au silence de sa fiancée, il se retourna pour voir si
tout allait bien. Malheureusement, comme le stipulait l'accord, il perdit Eurydice à tout jamais.
Il y a eu plusieurs versions quant à la mort d'Orphée : certaines disent que, méprisant Orphée parce qu'il n'arrêtait pas de pleurer la perte de sa femme, les Bacchantes l'auraient tué et
décapité. D'autres disent qu'Orphée, incosolable, se laissa mourir de faim et de soif.
Ce tableau, intitule Orphée et Eurydice, a été peint en 1810 par Friedrich
Rehberg. On remarque que ce tableau est essentiellement de style baroque : on observe une impression de mouvement, avec le pas élancé d'Orphée ; on a l'impression qu'il va continuer à avancer
devant nos yeux et sortir de tableau. On remarque aussi le clair-obscur : les corps d'Orphée et Eurydice sont très clairs, voire blancs à certains endroits, alors que les extrémités du tableau
sont très sombres, voire noirs.On remarque aussi la recherche de l'artiste quant au sujet traité : le symbole d'Orphée, la lyre, est bien présent, et les vêtements rapellent l'antiquité
gréco-romaine (les drappés, les sandales, Eurydices est voilée d'un vêtement blanc...).