Tina Modotti et le travail des indiens.

"Ouvriers du stade de Mexico" conservé au Galerie Bilderwelt

"travailleur chargeant des bananes"

Tina Modotti en s’intéressant aux Indiens se penche également sur le labeur et les souffrances que leur travail porte sur leurs corps. Par exemple "Ouvriers du stade de Mexico" est une photographie qui illustre parfaitement ce propos. En photographiant ces hommes en contre-plongée elle les met en valeur mais en même temps l'homme de gauche est écrasé par le bloc de roche. Le visage de ces deux hommes est dans l'ombre, invisible, la photo a été imprimée sur papier très granuleux ce qui nous permet encore moins des les voir correctement. Elle préserve leur anonymat. Cela permet de faire comprendre que tous les indiens ouvriers peuvent être dans cette situation. La photo est très structurée, avec les poutres, dont la matière est mise en valeur par la lumière. Nous voyons plusieurs plans grâce au nuances de gris, d'ombre sur les planches. Nous pouvons voir très facilement le mouvement de ces hommes, celui debout à le bas de la jambe flou: il est en train d'avancer. Le fond qui est dans l'ombre est foncé et contraste totalement avec les vêtements des ouvriers. Cela donne une profondeur à la photo. Dans cette photo nous voyons clairement la douleur que cet homme peut ressentir. En plus de s'abîmer le corps il risque une chute.

Sur les deux photographies nous pouvons voir un homme portant un charge sur son dos. Sur la deuxième ce sont des bananes. C'est certainement moins lourd mais le travail est mis en valeur. Sur cette photo elle est en légère contre plongée. Pareillement que sur la première elle met cet homme en valeur. Elle est peut être moins en contre plongée car ce travail est moins douloureux. Nous pouvons également voir le mouvement. L'homme est dans une situation dangereuse car, comme les deux ouvriers, il se trouve sur une planche certainement au dessus de l'eau car il charge un bateau, nous le voyons grâce à la porte. Il y a comme un emboîtement de noir et de blanc, avec la coque du bateau blanche, la porte et l’intérieur du bateau sombre et ses vêtements blancs, il contraste fortement et est mis en valeur. Sur les deux photos nous voyons que leur vêtements sont très usés et sales, ils travaillent comme ça depuis longtemps et n'ont surement pas fini. Nous ressentons ici la douleur qu'il doit avoir en restant planté dans le sol et à faire passer plusieurs kilo de banane.